Chose promise, chose due ! Un dernier article pour le dernier jour de l’année.
Quelle aventure ces cloisons ! Ce chantier a occupé une bonne partie de cette fin d’année 2016 de Mr Paille. Sur cette étape, le maître mot a été « expérimentation ».
Souvenez-vous, au printemps, nous vous relations l’étape de l’ossature des cloisons de l’étage. Nous avons rapidement enchaîné avec un premier test sur un bout de cloison entre une chambre et la salle de bain, dans l’idée de cloisons en terre pour utiliser un maximum de matériaux de récupération et si possible naturels : de la canisse agrafée pour faire office à la fois de coffrage nous permettant de mettre des copeaux de bois en vrac dans la cloison (récupérés à la scierie d’à côté) et d’accroche pour l’enduit terre venant refermer le tout. Quelques images à l’appui :
Après séchage, l’enduit avait fissuré et n’était pas aussi rigide que souhaité. Supermaçon terre de Botmobil étant passé par là entre-temps pour préparer le chantier enduit, convaincu de l’intérêt de cette expérimentation et nous donnant 2-3 conseils d’expert, nous ne nous sommes donc pas arrêtés en si bon chemin.
Nous avons amélioré la technique en passant une bonne dose de barbotine de terre sur la canisse, puis un enduit terre-paille plus épais, plus fibré et ensuite plus travaillé avec le piranha. Le résultat fut concluant. Nous réitérons l’expérience sur une autre cloison, celle entre la mezzanine et la salle de bain, en ajoutant une belle nappe de papier blanche avant la pose de la canisse pour éviter trop de perte de copeaux et de poussière. Évidemment, cette technique demande beaucoup de temps, tout est fait à la main.
L’expérimentation ne s’arrête pas là, deux autres cloisons nous attendent et Mr Paille a envie de tester autre chose, pour voir notamment si la mise en oeuvre peut être plus rapide : nous voici donc partis pour du terre paille banché !
Le principe ? De la paille en vrac mélangée avec de la barbotine de terre très liquide, que l’on vient tassé entre deux planches de coffrage (appelée banche). On monte au fur et à mesure en coffrant-décoffrant les banches. Ensuite, on rebouche avec du corps d’enduit terre-paille les montants, les tours de prises, les lisses…. On laisse sécher (aka on attend que les brins de paille vert fanent!) et on repose un corps d’enduit sur le tout. Et bizarrement, cela est très costaud! Phoniquement, ça fait le job et on apporte de la masse. Mais que c’est long !!!!
A un moment, nous avons hésité à mettre des grands plaques blanches comme tout le monde, et puis les devis nous ont refroidi, et puis ce n’était pas dans l’esprit… Avec le recul, nous ne regrettons pas. D’un point de vue écologique et financier, la terre et la paille il n’y a pas mieux. D’un point de vue hygrométrique (régulation de l’humidité), la terre est plus intéressante. Et nous voulions des enduits terre en finition, ceux-ci se font mieux sur un terre-paille que sur du fermacell. Côté confort de pose, nous restons convaincu par le côté facile et agréable de la terre, là où le fermacell est encombrant et poussiéreux. Par contre, niveau temps de mise en oeuvre, ce dernier remporte la mise, c’est certain.
Vous verrez sur les photos quelques détails d’électricité et un aperçu des appliques fabrication maison. Un prochain article y sera consacré.
Nous n’en avons pas fini avec les cloisons puisque il reste les couches de finition et les cloisons douche-placard de l’étage plus celles du rez-de-chaussée, avec une nouvelle technique. Suite des aventures l’année prochaine !